Le projet de ce numéro spécial a occasionné une aventure collective commencée en février 2023. Elle a mobilisé plus de 40 personnes, auteurs, contributeurs et relecteurs anonymes. Vous retrouverez naturellement les noms des auteurs en tête de chaque article. Aucun des cinq articles n’aurait vu le jour sans le travail considérable des cinq coordonnateurs et rédacteurs principaux : Eric Antoinet, Alain Guilloux, Marc Panet, François Vaysse et Michel Virlogeux. Le résultat de leurs efforts est un florilège d’approches rédactionnelles, alliant rappels utiles, développements techniques mais aussi retours d’expérience et témoignages, toujours pour l’édification du lecteur. Maintenant que l’aventure est finie, nous révélons collectivement les noms des relecteurs anonymes : Lucie Benhamou, Sébastien Burlon, Martin Cahn, Bruno Demay, Roger Frank, Jean-Pierre Magnan, Laetitia Pavel, Jean Piraud, Nicolas Utter et Alexandre Valenziano. Ce numéro spécial, lors de son étape d’initialisation, a aussi bénéficié des conseils de Valérie Bernhardt, Roger Cojean, Guilhem Deveze, Alain Pecker, Christian Sanyas et bien entendu de Farimah Masrouri. Que tous, auteurs, contributeurs et relecteurs soient remerciés à la hauteur du temps qu’ils y ont consacré, parfois immense.

Cette récente aventure humaine n’avait d’autre but que de lever un coin de voile sur de grandes aventures géotechniques, humaines et parfois contractuelles qu’occasionnèrent les études puis les travaux de cinq ouvrages emblématiques des années 1980/1990. Ce sont : 1) le barrage de Grandmaison, 2) la Grande Arche de la Défense, 3) le tunnel sous la Manche, 4) le pont de Normandie et, 5) à la Clapière, le tunnel de dérivation de la Tinée. Ces projets relèvent du domaine du Bâtiment pour l’un d’entre eux, les autres des Travaux Publics. Trois sont en contexte sédimentaire et ont la craie comme substratum profond ou encaissant ; les deux autres ont pris place dans des géologies alpines où le subvertical domine. Ces projets dits emblématiques, nous les avons certes arbitrairement choisis, mais personne n’en contestera la grande notoriété, à un cas près – peut-être –, celui du tunnel de dérivation de la Tinée. Vous verrez bientôt pourquoi lui aussi mérite amplement sa place aux côtés des quatre autres dans le présent numéro.

À la lecture des cinq articles ressurgissent les traits d’une époque révolue, alors que pour certains d’entre nous, c’est encore hier. En matière d’ingénierie géotechnique, quelles en sont les marqueurs au regard de l’actuelle décennie ? Inutile de répondre trop vite à cette question. C’est en fait à vous lecteur, et particulièrement jeune lecteur, de discerner dans ces pages et à travers des situations diverses quelques pistes de réponse. Que nous disent-elles ? Nous espérons que ce numéro contribuera à nourrir tant notre lucidité que notre passion commune pour ces beaux métiers que sont ceux de géotechnicien et d’ingénieur géologue. Bonne lecture à tous.

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